Ecolabel européen : l’ATC investit dans le tourisme durable
15/12/21
Une enveloppe de 200 000 euros débloquée par L’Agence du Tourisme de la Corse (ATC) pour aider les hébergement à obtenir l’ECOLABEL EUROPEEN
Ce mercredi 24 novembre, la présidente de l’ATC Angèle Bastiani a annoncé, en compagnie de Jean-Marc Ambrosiani, le directeur de l’ADEME (Agence de transition écologique) et de Nathalie Bonnin, référente du tourisme durable de l’AFNOR, le déploiement d’un dispositif financier conséquent pour aider les hébergements touristiques insulaires à passer au vert.
« En 2021, on ne peut pas concevoir le tourisme Corse autrement que dans sa version durable et équitable » précisait d’emblée Angèle Bastiani. En écho, il faut dire que « le voyage éco-responsable » est devenu la grande tendance su moment qui risque bien de s’inscrire dans le temps. Conséquence, sur l’île, on s’organise. La relance de l’activité touristique, qui a essuyé de lourdes pertes durant la crise avec près de 4000 emplois détruits, passera aussi par le développement durable. Parmi les outils à disposition des professionnels, l’écolabel Européen. Crée en 1992 par la commission européenne, il se fixe pour objectif de « valoriser des produits de biens et de services » respectueux de l’environnement et de la santé. 30 « produits » peuvent bénéficier de ce label (peinture, papier, cosmétique). Parmi eux, les hébergements touristiques.
S’agissant de la France, le ministère de l’environnement a confié à l’ADEME l’accompagnement de la politique et à l’AFNOR, la certification de délivrance. Au total, pas moins de 67 critères sont nécessaires dont 22 obligatoires afin de décrocher le précieux sésame. Actuellement, en Corse, une douzaine d’établissements sont éco-labellisés. Et la présidente de l’ATC souhaite redéployer le dispositif sur le territoire afin de « soutenir la démarche de l’écolabel dans l’île et aider les professionnels du tourisme à adhérer à l’écolabel ».
Pour y parvenir, L’ATC débloque 200 000 euros sur deux ans, dont 40. 000 euros financés par l’ADEME. Les hôtels, les campings et les villages de vacances de l’île peuvent désormais bénéficier de l’aide. Cet effort consenti en direction des professionnels est « un facteur de progrès » qui peut permettre « l’évolution du marché » précisait-on encore du côté de l’ADEME. Une sorte de plus-value pour la destination Corse. Ce n’est pas Guy Susini, président des écolabellisés en Corse qui dira le contraire. Certes, « l’écolabel est une adhésion à une philosophie, mais cela peut être couteux pour un professionnel. Aujourd’hui, grâce à l’ATC, les pros peuvent adhérer gratuitement. »
Fait notable, coté ingénierie, l’ATC s’engage à accompagner chaque professionnel sensible à cette démarche. Ainsi, des personnes qualifiées appartenant à différents bureaux d’études seront en appui logistique.
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