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Covid-19: les sénateurs appellent à la nomination d’un ministre du Tourisme

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Covid-19: les sénateurs appellent à la nomination d’un ministre du Tourisme

04/05/20

La pandémie mondiale du coronavirus a plongé l’industrie touristique dans une crise sans précédent. Après avoir échangé à de nombreuses reprises avec les responsables et les organismes de représentation du secteur, le secrétaire d’Etat en charge du tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, était invité à réagir au plan de soutien des Sénateurs, composé de 30 mesures.

Après avoir entendu, alerté et légiféré pour permettre à l’industrie de passer au mieux la crise, Jean-Baptiste Lemoyne vient de passer à la phase suivante : à savoir, initier la relance.

S’il ne fait pas de doute que les voyages ne sont pas encore à l’ordre du jour, et ne devraient pas l’être avant quelques semaines, il est temps maintenant de regarder l’avenir.

D’ores et déjà plus de 35 auditions ont été faites pour conclure la première phase de travail de la cellule Tourisme du Sénat, afin d’établir un plan de relance composé de 30 mesures.

« Le bilan est terrifiant avec plus de 40 milliards d’euros de manque à gagner sur l’unique premier semestre 2020.

Ce triste tableau risque d’empirer avec une 2e partie de l’année qui sera amputée par les arrivées internationales, » selon Michel Raison, sénateur et membre de la commission des affaires économiques du Sénat.

L’Etat doit aller plus loin pour sauver une industrie qui représente entre 7 et 8% du PIB, surtout que la concurrence ne s’arrêtera pas avec le Covid-19.

« Nous avons établi 3 axes. Tout d’abord, il est nécessaire de créer un choc de confiance, certes la saison ne se déroulera pas comme les autres, mais il faut assurer les conditions sanitaires.

Il faut un discours clair et une communication massive, alors que le flou règne. »

De plus la trésorerie doit être complétée et accompagnée pour éviter le mur des charges qui interviendra d’ici peu, afin d’éviter une réaction en chaîne fatale.

Pour finir, il sera indispensable d’engager un plan de relance, autour des chèques vacances, des aides à l’investissement aussi bien dans le capital humain, sans oublier l’écologie et le numérique, etc.

Les sénateurs appellent à la nomination d’un ministre du Tourisme !

Les sénateurs réclament aussi la création d’un conseil national du tourisme présidé par un ministre du Tourisme, qui paraît dorénavant indispensable, une requête lancée sans trop d’optimiste.

D’ailleurs l’audition a été rendue publique afin de permettre un lobby et convaincre le gouvernement sur l’urgence de la situation.

« Il va falloir gravir l’Everest et faire face à la montagne d’incertitudes, je me retrouve dans ces grands axes, mais j’ajouterais un axe autour de la transformation de l’offre, » introduit le secrétaire d’Etat.

La France est rentrée dans cette crise en étant la 1ère nation, mais nous faisions déjà face à une concurrence exacerbée.

« C’est le secteur le plus durement touché, notamment avec les agences de voyages impactées dès le mois de janvier autour d’annulations, rapatriements, puis de façon massive à la mi-mars.

Chaque mois, entre 10 et 15 milliards d’euros de recettes sont perdus. »

Face à cela les vannes à cash ont été ouvertes par le gouvernement, inondant tout le paysage touristique de plus de 10 milliards d »euros, dont 4,7 milliards d’euros de PGE dans le tourisme à l’heure d’aujourd’hui.

« Le tourisme est pris pour ce qu’il représente en termes d’impact dans notre économie.

L’angoisse des acteurs est compréhensible, surtout que ce sont souvent des maisons familiales et des développements sur la durée. »

Ce sont des valeureux et des courageux, permettant d’emprunter l’escalier social. Il est temps d’agir vite et fort pour accompagner l’écosystème entier.

Jean-baptiste Lemoyne donne rendez-vous à la fin mai pour connaître l’agenda estival

« Le tourisme a été érigé en priorité nationale, tout le monde se rend compte de son impact direct et indirect. »

L’exonération est en train d’être mise en œuvre, le président a bien rappelé que le gouvernement devra être au rendez-vous d’une relance qui s’annonce comme progressive.

Après l’ordonnance, le 2e grand principe est la lutte contre la crise sanitaire.

« Je comprends le flou sur l’organisation estivale des vacances, la réponse est très claire : rendez-vous fin mai.

Il n’est pas possible de prendre précisément les décisions à l’heure d’aujourd’hui, nous avons besoin du recul sur le déconfinement. »

En somme, l’agenda sera communiqué début juin, mais seulement si les citoyens français font preuve de civisme et de responsabilité.

Dans tous les cas les vacances estivales « ne seront pas comme les autres ».

Le gouvernement travaille actuellement avec toutes les filières pour instaurer un guide pratique sur les mesures sanitaires.

L’examen est en cours aux ministères du travail et de la santé, avec un accord pour les personnels de chambre et de réception.

Les comportements des clients évoluent et s’adaptent en Chine, nous ferons face aussi à ces changements.

Il est venu le temps de réinventer le tourisme… les plages, Outre-mer même flou artistique

Le 14 mai un comité interministériel du tourisme aura lieu en présence du Premier ministre, où sera présenté la stratégie de notre industrie.

Cette échéance permettra aux professionnels de pouvoir se réorganiser sans prendre de risque sanitaire.

« Je suis persuadé qu’il est venu le temps de réinventer le tourisme, Il y aura une envie de France. Notre territoire sera le moteur de la reprise du tourisme.

La nécessité de permettre au plus grand nombre de pouvoir partir, à travers le tourisme social et la distribution des chèques vacances. »

Si la métropole ne fait pas de doute qu’elle sera aidée et verra affluer de nombreux touristes locaux, qu’en est-il des Antilles ? Dont la période des cyclones risque de succéder à celle du confinement.

« Il y a de la place pour améliorer notre offre dans les régions d’outre-mer et il y a une prise en compte des spécificités de chacun des territoires. »

Sans en dire plus sur une ouverture des frontières et une possible reprise de l’activité touristique

Les plages restent fermées pour éviter les grands brassages de population.

« Je ne pense pas que nous pourrons jouir de la plage comme précédemment, nous regardons ce qu’il se fait chez nos voisins. »

Ce qu’il ressort majoritairement des échanges et des conclusions des sénateurs étant qu’aucune réponse nette et aucune visibilité ne seront apportées avant le début du mois de juin 2020.

La patience est la mère de toutes les vertus…

tourmag du 3 mai

 

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